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Enrichissement

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Les effets insidieux de l’utilisation des médias

Le sommeil

Les minorités sexuelles

Les effets insidieux de l’utilisation des médias

Utiliser les médias sociaux peut être bénéfique lorsque l’on ressent le besoin de socialiser ou réduire l’ennui. C’est un outil incroyable qui permet de contacter nos proches et d’être au courant de l’actualité dans l’instant même. Cependant, il faut faire attention à la manière dont on s’en sert afin de ne pas les surutiliser dans le but de prévenir certains effets nocifs tels que la contagion émotionnelle.  

La contagion émotionnelle est le fait de ressentir des émotions semblables à une autre personne, qu’elles soient positives ou négatives. Cette capacité nous est utile dans plusieurs circonstances, par exemple lorsque tous les membres d’une même population doivent être vigilants face à des dangers ou lors de rassemblements solidaires. Même au travers des écrans et particulièrement en temps de pandémie, la contagion émotionnelle est présente (Wheaton et al., 2021). L’exposition aux informations portant sur la Covid-19 stimule cette capacité et répand des émotions telles que la panique, le stress et l’anxiété. Bien qu’il soit important de s’informer sur le déroulement de la pandémie, une surexposition à ces informations peut sournoisement accroître ces émotions négatives. Les effets recherchés sont alors contraires à ceux désirés, car au lieu d’obtenir du soutien au travers des écrans, la surexposition alimente la de détresse psychologique.

Un moyen de contrer cela est de limiter l’utilisation des médias sociaux. Par exemple, une personne pourrait se limiter à 30 minutes de lecture quotidienne de médias abordant la Covid-19. Cela lui donnerait assez de temps pour être au courant de l’actualité tout en évitant d’être contaminé par les émotions négatives véhiculées dans les médias. Un autre moyen est de sélectionner ses sources d’informations. Plusieurs sites rédigent des articles provocants et alarmants afin d’obtenir une plus grande visibilité. Leur contenu peut toutefois s’avérer faux à certains égards ou inutilement trop inquiétant. Il est donc préférable de s’informer sur des sites où l’information est fiable et objective afin de garder le contrôle sur la qualité de l’information à laquelle nous sommes exposés. Des sites gouvernementaux ainsi que ceux d’organisation de la santé reconnus sont des exemples de sources fiables (voir la section Qualité de l’information).

Le sommeil

Le sommeil est un élément essentiel pour préserver la santé mentale. C’est un besoin de base autant indispensable que l’alimentation, c’est pourquoi il faut en prendre soin. Parmi tous les bienfaits que le sommeil procure, il améliore le contrôle des émotions ainsi que la capacité de concentration. Par conséquent, se sentir irritable ou avoir des difficultés de concentration pourrait être des indices d’une qualité du sommeil inadéquate.

Dans le même ordre d’idées, les écrans sont une source de perturbation du sommeil. Ils émanent une lumière bleue qui diminue la production de mélatonine qui est une hormone sécrétée par le cerveau qui favorise l’endormissement. En temps de pandémie, la majorité des étudiants ont été contraints de travailler à la maison. L’exposition aux écrans a alors grandement augmenté, car ils représentaient le premier outil de travail, qu’ils aient la forme de téléphones, tablettes ou ordinateurs. De plus, le fait d’être isolé socialement, la quarantaine et l’ennui ont contribué à l’augmentation de l’utilisation des écrans. Les médias sociaux étaient d’ailleurs un outil indispensable pour rester en contact avec nos proches lors de ces moments difficiles. Cette augmentation d’utilisation des écrans a ainsi pu perturber notre organisme en modifiant la qualité, la durée ainsi que la régularité de notre sommeil (Majumdar et al., 2020).

Un moyen pour prévenir les troubles de sommeil en lien avec l’augmentation d’utilisation des écrans est celui de cesser se servir des écrans environ une heure avant de dormir, ce qui permet à la mélatonine d’être produite adéquatement. De plus, établir des routines avant de dormir aide le corps à avoir une bonne nuit de sommeil. L’objectifs d’une routine est de réaliser une séquence de comportements environ à la même heure chaque jour avant de dormir, tel que prendre une douche, boire un verre d’eau ou lire un livre. Le corps reconnaît la routine et se prépare automatiquement à aller dormir comme il le fait à chaque jour. Un autre moyen pour les personnes contraintes d’avoir souvent recours aux écrans est d’utiliser le mode « Night Shift » disponible sur la plupart des appareils électroniques. Il est même possible de le programmer son activation automatiquement à partir d’une heure précise. La teinte des écrans se modifie pour avoir des tons de couleur chaude plutôt que froid tels que le bleu qui diminue la production de la mélatonine.

Minorités sexuelles

La communauté lesbienne, gaie, bisexuelle, transgenre et en questionnement (LGBTQ+) est considérée comme faisant partie d’une minorité sexuelle. La pandémie a exacerbé les enjeux psychologiques et physiques déjà présents auprès de cette population vulnérable. Plusieurs études ont d’ailleurs souligné un taux de détresse psychologique plus élevé chez ces personnes en comparaison à la population générale étant donné qu’ils doivent faire face à des obstacles spécifiques tels que ceux reliés à l’identité et la victimisation (Fruehwirth et al., 2021 ; Gonzales et al., 2020 ; Salerno et al., 2020).

Un élément majeur qui explique cette l’accroissement des ces difficultés est la diminution des contacts sociaux. Il est rare que tous les membres de la famille d’une personne LGBTQ+ acceptent totalement la personne, ce contribue à l’amoindrissement de la qualité du soutien qu’elle peut recevoir. Même si le soutien social est une ressource essentielle pour la préservation de la santé mentale, celui-ci a pu être exacerbé par le confinement et la distanciation sociale. De plus, l’accès à plusieurs ressources de soins psychologiques et médicaux a été restreint pour une longue période de temps, ce qui a pu amplifier les difficultés rencontrées en limitant les consultations auprès de professionnels qualifiés.

Cela étant dit, il est important d’être encore plus sensible à cette réalité si vous êtes dans cette situation ou si vous connaissez une personne LGBTQ+. Une liste de ressources est fournie via le site internet du gouvernement du Québec. Parmi celles-ci, interligne.co est un organisme qui offre plusieurs services d’aide tels que l’écoute téléphonique en tout temps.